Avec le format ePub, on a dû reconstruire la structure du livre pour des raisons pratiques et d’accessibilité. De petits changements dans la plupart des cas. Un éditeur membre de l’ANEL me demandait récemment si cela pouvait être possible d’avoir une table des matières standard comme c’est le cas pour beaucoup de livres papier au Québec. Par exemple, devons-nous conserver la page faux-titre en plus de la page vrai-titre et si oui, pourquoi. La page crédit devrait-elle être au début ou à la fin ? J’ai pensé répondre à ces questions selon les tendances actuelles. Et libre à vous d’y aller dans ce sens ou non. Ce billet pourrait servir à ceux qui se posent encore des questions à cet effet. Ces mêmes questions que tous se posent de toute façon, je les reprends ici et tente d’y répondre selon mon jugement, parfois même en laissant sans réponse, peut-être parce qu’il y a plusieurs bonnes réponses possibles. Le but de l’exercice est, selon moi, de permettre au lecteur de débuter sa lecture aussi rapidement que lorsqu’il passe rapidement les premières pages d’un livre papier.

Page couverture

Devons-nous oui ou non l’inclure dans la table des matières ? À première vue, ça peut sembler inutile. Mais pour ma part, il m’est déjà arrivé de revenir consulter l’étrange et complexe image d’un roman de science-fiction pour mieux y comprendre l’illustration par exemple. Et après tout, c’est bien la première page de votre livre, alors pour une question de navigation, allons-y avec la page couverture comme premier lien dans la tdm. Je ne trouve pas dérangeant cependant que le premier signet dans la tdm soit la page titre. Surtout si votre lectorat utilise un iPad, car lorsque nous sommes en mode double page sur cette tablette, et que nous voulons accéder à la table des matières, la couverture s’y trouve déjà à la gauche !

Page titre

Il me semble évident à moi qu’une seule page titre est utile. Ne reprenons alors, en texte régulier ou non, que le titre, sous-titre (n’apparaissant pas systématiquement sur la page couverture), l’auteur et la maison d’édition. D’intégrer l’image de couverture alourdit inutilement le livre et la lecture selon moi. Surtout pour les liseuses à encre électronique. Et de répéter le titre sous une autre forme, ne fait qu’allonger le temps avant le début de la lecture. La principale différence avec le papier est qu’on ne peut pas « sauter » ces pages. On nous demande parfois, lorsque le livre a été vérifié sur une tablette, que la page titre soit à droite, comme les débuts de chapitre d’ailleurs. Et ensuite on nous demande qu’il n’y ait pas de page blanche lorsqu’on visualise sur une liseuse. Ces deux demandes sont contradictoires pour le livre numérique. J’opte automatiquement pour qu’il n’y ait pas de page blanche, eh oui, nous devrons faire notre deuil, pour les « belles pages » ! De toute façon, il me semble que la lecture par page, ou en défilé est plus courante que la lecture en double page. Et si nous nommions la page titre, par le nom du livre plutôt que d’écrire « Page titre » ?

Exergue, dédicace et citation

La plupart du temps alignés à droite, ces espaces hors d’œuvre ne sont pas nécessaire d’être inclus dans la table des matières, car ils sont rarement ou pas du tout consultés suite au début de la lecture.

Début de la lecture

Le premier chapitre et les suivants, ainsi que les sous-chapitres devraient apparaître dans la table des matières. Les sections et parties pourraient d’ailleurs être inscrites en capitale pour les distinguer des chapitres si applicables. Le choix des capitales ici est facultatif bien sûr, car souvent, il est évident avec le contenu qu’il s’agit d’une partie ou d’une section et non d’un chapitre.

Annexes, remerciements, biographie de l’auteur, du même auteur, notes et autres

Ces pages devraient toutes être à la fin selon moi. Maintenant dans quel ordre ? À vous de voir. D’après moi les notes devraient être la dernière page de cette suite. Et dans le cas de cette page, il est important qu’elle figure dans la table des matières, car il y a encore à ce jour des liseuses qui ne supportent pas les appels de notes, donc d’avoir un lien pour rejoindre la page est nécessaire. Si nous n’avez aucune de ces pages dans votre livre, il faut en créer une pour annoncer au lecteur que le texte est fini. Car parfois la lecture peut se terminer abruptement et s’il n’y a rien qui indique au lecteur qu’il s’agit de la dernière page, il peut y avoir un doute, et mettez-vous à la place du lecteur, ce n’est pas extraordinaire comme impression.  La quatrième de couverture pourrait servir aussi pour indiquer la fin du livre, mais…

Quatrième de couverture

Totalement inutile et causant plus de trouble qu’autre chose, cette page est à proscrire selon moi. Pourquoi ? Le texte de C4 ne sert qu’à la vente du livre, hors, si vous êtes rendu à cette page, c’est bien parce qu’il est déjà acheté ce livre. Je propose souvent d’utiliser la bio de l’auteur comme dernière page ou encore un catalogue. Au moins c’est utile pour le lecteur et ainsi il sait que le livre est bel et bien terminé. On peut même y mettre une belle photo. On nous demande encore d’inclure des C4 en image chez quelques éditeurs. La C4 en image, est encore moins une bonne idée. Le texte dans l’image n’est pas suffisamment lisible et cela, peu importe la résolution que nous donnons à l’image. Les liseuses nous offrent encore que très peu de résolution à la sortie, c’est donc souvent très peu lisible. Sans compter qu’il ne faut aucun code barre, changer l’ISBN, parfois nous devons ajuster les couleurs pour une meilleure sortie vers les tons de gris. Si vous êtes prêt à continuer d’opérer ces étapes, et ce même si la qualité au final n’est pas suffisante, libre à vous ! Mais quels sont vos arguments ? Si un de vos arguments est que vous aimez consulter le résumé une fois votre lecture finit, ou en cours, et bien alors je vous suggèrerai de nous fournir le texte en format texte. Ça sera déjà plus intéressant.

Page crédits

Elles devraient toujours se trouver à la fin. Cette page est systématiquement « sautée » dans le livre papier. Il faut tout de même s’imaginer être un lecteur qui n’œuvre pas dans le domaine de l’édition pour rendre cette affirmation véridique. De la mettre au début alourdi inutilement. Elle doit cependant apparaître dans la table des matières pour être facilement consultable au besoin. Lorsque nous appliquons la sémantique aux pages, dans certains logiciels comme iBooks, elle est carrément ignorée en ouvrant le livre. Donc, iBooks prévoyait déjà qu’elle ne serait pas consultée et donc, ici elle semble être inexistante, ce qui n’est pas le cas en réalité. Pourquoi ne pas la mettre à la fin et indirectement proposer aux lecteurs de la lire quand même pour connaître les artisans qui ont contribué à l’œuvre ?

 

Finalement, en lisant ces lignes, vous devez vous rendre compte que vos pages ne s’y trouvent pas nécessairement et qu’au final vous devez vous-même trouver la structure de vos livre, le plus stratégiquement et objectivement possible. Il ne s’agit qu’une d’une piste de réflexion, libre à vous de suivre ou non ces recommandations.

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