Bon, je suis sincèrement tanné de voir continuellement des textes d’auteurs et d’éditeurs avec ces erreurs ou mauvais emplois fréquents (montée de lait ici là…) !
On met ça au clair, là, ce soir ! ;)
Il ne faut pas confondre TRAIT et TIRET.
Voici la distinction :
- : Le trait d’union est fréquemment utilisé pour les mots composés et pour les césures (division des mots à la fin des lignes).
– : Le tiret court est utilisé entre autres pour des listes. Évitez d’utiliser le bullet (puce) pour les listes, c’est trop gras et contrasté dans le texte, à moins bien sûr d’avoir des sous-listes. Ce signe est aussi utilisé pour des distances ou de façon plus générale, des comparaisons, exemple : Montréal – Trois-Rivière. Si nous utilisions ici le trait d’union entre les deux villes, avouez que ça porterait à confusion lors de la lecture. Dans des œuvres mathématiques, ce signe est utilisé pour représenter le symbole « moins ». Ce signe est aussi très souvent utilisé pour les dialogues, MAIS, mais, mais, mais, sachez que vous pouvez aider davantage votre lecteur en lui offrant le signe qui suit, surtout si vos dialogues sont fréquents, par exemple en théâtre. Plus adéquat, avant tout, pour la place qu’il prend horizontalement (le temps d’un soupir), car il sera facilement repérable dans un pavé de texte et facilement dissociable des listes.
— : Le tiret long ou tiret de dialogue. Le fameux signe que beaucoup de gens n’utilisent jamais, alors que sa place dans notre très diversifiée typographie française est totalement justifiée. Celui-ci est aussi utilisé comme signe marquant les incises. À éviter d’utiliser le signe comme élément de liste, question de ne pas ajouter de confusion dans le texte et pour la simple et bonne raison qu’une liste n’a pas le droit d’avoir autant d’attention qu’un dialogue d’être humain ! ; )
Voilà pour les traits et tirets, pas méchant n’est-ce pas ?
En tout cas, ça m’a fait du bien de vous le partager. : )
Je vais mieux dormir.